LES CIRCONSTANCES
1974, année cruciale pour Draguignan, Septembre, décision du Conseil des Ministres du transfert de la Préfecture à Toulon. Révolte de tous les Dracénois : manifestations, meetings, barrages des autoroutes. Création d’un comité de résistance, manifestation à Paris. Le 4 décembre jour officiel du transfert, encerclement de la préfecture par les Dracénois, intervention de milliers de CRS, affrontements dans les rues, etc.

Devant cette révolte, le gouvernement promet des compensations.
1976, dans le but de dynamiser le tissus économique, social et culturel, l’Etat propose un « Contrat de ville moyenne ». En mai, le Maire, Mr Soldani, décide d’élargir les groupes de travail à l’ensemble des responsables d’associations, pour rechercher des projets économiques, sociaux ou culturels pouvant s’intégrer dans le « Contrat de ville moyenne ». L’abbé Boyer et y. Fattori , souhaitant développer le Centre Archéologique, ont proposé un projet d’extension, afin de créer un grand musée d’archéologie jumelé avec à un musée d’arts et traditions populaires. Cette proposition fut bien accueillie par les participants à la réunion et par la presse locale.
Juin 1976, le directeur régional des affaires culturelles, s’oppose à la création d’un musée d’archéologie, mais trouve « séduisante la création d’un musée d’arts et traditions populaires ». Le Comité de pilotage de ce contrat effectuera, pour la création du musée des ATP, de nombreuses démarches et consultations pour présenter un projet cohérent et ambitieux, avec recrutement d’un conservateur et d’animateurs.
1977, l’EPR (région) principal participant au financement, évoque un projet équivalent sur la ville de Marseille pour se retirer de celui de Draguignan, ce qui conduit la municipalité de Draguignan à surseoir aux études en court, en fait à un abandon. Mr Bertora, responsable du comité de pilotage et Y.Fattori, qui avaient travaillé en étroite collaboration sur ce dossier propose de reprendre le projet sous une forme plus modeste en créant une association loi 1901. Mr Soldani approuve cette démarche et confirme par écrit son accord. Le projet est à nouveau inclus dans le contrat de ville moyenne en s’appuyant sur la création d’une association, l’aménagement des bâtiments du Bon Pasteur et le soutien du Département et de la Région.
Juillet 1977, la municipalité adopte à l’unanimité le Contrat de ville moyenne, la maison des arts et traditions populaires ou écomusée, fait partie des projets à réaliser.
Novembre 1977, sous la présidence du Sénateur Maire, l’Association pour la sauvegarde des arts et traditions populaires de Moyenne Provence est crée. Président, Mr Soldani, Vice-Président R.BOYER, Trésorier Mr Roisses, secrétaire Mme Roux. Mr Fattori est nommé Directeur ((bénévole), de cette structure encore virtuelle.
VERS LE FUTUR DU MUSEE
Mars 1978, l’association va percevoir une première et modeste subvention qui va lui permettre de s’équiper en matériel photographique et un enregistreur, ceci pour effectuer des enquêtes ethnologiques, ainsi que l’édition d’un dépliant stipulant auprès du public, les objectifs de l’Association. En sept 1978, la Commune met à la disposition de l’Association un local, rue de Trans, permettant le stockage des premiers dons spontanés, .suite aux différents articles parus dans la presse locale.
Février 1979, la commune attribue les locaux du Bon Pasteur à l’association. Cette ancienne institution religieuse ne sera libérée par les sœurs qu’en 1980. Cette année d’attente sera mise à profit pour programmer l’installation du futur Musée et de ses réserves. Ce sera aussi le temps des premières expositions itinérantes. Le Musée encore virtuel, associé à « Arts paysans », va à la rencontre du public pour le sensibiliser à son projet. La première exposition qui a lieu à Bargemon en février 1979 est un succès; elle sera suivie par d’autres expositions qui donneront une importante notoriété à l’association. Les journaux locaux consacrent de nombreux articles aux activités de l’association. Ces expositions s’étofferont au fil du temps par l’apport permanent de dons.
1980, suite au départ des dernières religieuses, des premiers aménagements permettront d’installer les premières réserves, une bibliothèque, un atelier de restauration. L’installation du Musée sera longue, en raison de la complexité du bâtiment et de son ancienneté. Mr Roisse et Mr Fattori prennent contact avec R. Claude, architecte chargé de l’aménagement muséographique du Musée Camarguais. Celui-ci sera retenu par la Conseil Municipal. D’autres expositions dans le cadre des journées de printemps, de la foire de l’olive de diverses manifestations, ainsi que la mise en place d’une grande exposition dans la chapelle « Bon Pasteur », vont avoir une couverture médiatique importante, journaux, FR3, TMC, avec pour conséquence un afflux de visiteurs et de nombreux dons. Cette exposition, sera présentée au public, pendant les périodes de vacances, grace aux bénévoles et étudiants qui assureront le gardiennage.
1983, une année importante pour la sensibilisation du public varois, avec un partenariat de « Promovar » qui va proposer aux villages du Var, une importante exposition, réalisée par Mr. Fattori, sur le patrimoine varois.
NAISSANCE DU MUSÉE
1981, avril les premiers travaux de décroutage des murs et plafonds commencent. Le mauvais état des planchers et de la toiture, conduit à revoir le projet, celui-ci va prendre une autre dimension. Les travaux reprendront en novembre. La première phase concerne les trois salles du rez de chaussée…
1982, des dons importants vont conditionner l’aménagement muséographique de ces premières salles, le matériel de bouchonnier, une grande cuve venant d’une bouchonnerie de Gonfaron, ainsi que la récupération d’un moulin à huile (Draguignan) et un moulin à recence (Flayosc). La Municipalité décide de poursuivre les travaux d’aménagement des autres niveaux.
1983, l’aménagement des vitrines se poursuit.
1984, le public découvre temporairement les trois premières salles, le gardiennage étant assuré par des étudiants. Le recrutement de deux TUC (emplois aidés) et la mise à disposition d’un employé municipal permettra l’agencement des vitrines du premier étage.
1985, le Musée est inauguré par Mr DESVALLEES, conservateur en chef du musée des Techniques et cofondateur du MNATP (Musée National des Arts et Traditions Populaires- Paris).
Exposition : Les PÉNITENTS de PROVENCE
Octobre 1985, le musée ferme, suite au licenciement de l’employé mis à la disposition par la municipalité depuis 4 ans. Malgré de multiples démarches auprès du Maire Mr Claustre, rien ne changera. Néanmoins le travail de collecte et d’aménagement des espaces est poursuivi par Mr Fattori. Signalons pendant cette période de 18 mois le soutien permanent de la presse locale.
1987, nouvelles élections, Mr Piselli est élu, changement d’attitude ; conformément aux engagements électoraux, des employés municipaux sont mis à la disposition de l’association, permettant l’ouverture du musée, ainsi que l’aide permanente des services techniques pour les petits travaux, manutention et transport. Lors de cette nouvelle inauguration, le maire formuler le vœu que « Draguignan devienne une capitale du monde provençal ». Suite à ce renouveau et aux engagements de la Municipalité, une mission d’inspection de la DMF, chargée de vérifier la qualité de la recherche ethnologique et de l’aspect financier et juridique de l’Association, va inscrire le Musée des ATP sur la liste des musées contrôlés. Ceci permettra de rendre les collections inaliénables et de percevoir des subventions de l’Etat pour des travaux, des acquisitions, ou des expositions. Cette inscription implique l’obligation d’avoir un conservateur agrée pour assurer la responsabilité scientifique. Mr Coste (conservateur, Musée de la Vallée- Barcelonnette), ami de Mr Fattori acceptera d’assurer cette tutelle. Le Crédit Agricole du Var, soutient permanent de l’association, va présenter à la « Fondation des pays de France » un dossier pour financer l’aménagement de la bibliothèque et un hall d’accueil pour les visiteurs. Exposition : En ce TEMPS-là, le VAR, réalisée avec le concours du Rode de Basse Provence. Cette exposition remarquable permettra de recevoir un prix du concours « la Mireille d’or ».
Février 1988, visite de Mr LEOTARD, ministre de la Culture qui satisfait du travail accompli promet d’apporter l’aide de l’Etat au musée.
Juillet, le Conseil Municipal vote une délibération pour une deuxième tranche de travaux, comprenant l’aménagement de la cour, de l’accueil au rez-de- chaussée et de la bibliothèque. Dans le même temps la Fondation des pays de France et le Crédit agricole confirme l’octroi d’une subvention de 500 000 Frs pour ces travaux d’aménagements. Dans le cadre du jumelage Draguignan- Tuttlingen, le musée des ATP présentera, en décembre, dans cette ville, une grande exposition de santons et mettra en relief les traditions provençales de Noël. Juin, Mr Fattori conservateur, après avoir reçu la croix de chevalier dans l’ordre National du Mérite, recevra la médaille de la ville pour son action au Musée. Exposition : JEUX et JOUETS POPULAIRES, réalisée, avec une collaboration de trois étudiants du laboratoire d’ethnologie de la faculté de Nice.
1989, la création d’un Conseil scientifique étant nécessaire, afin d’épauler le musée et tisser des liens avec les universitaires, celui- ci sera concrétisé en février sous l’impulsion de la DRAC. Il réuni des scientifiques : ethnologues, historiens, archéologues, maîtres de conférences. Ces chercheurs inciteront les étudiants d’Aix et Nice à orienter leurs recherches sur l’ethnologie locale et ainsi enrichir la mémoire collective, rôle essentiel du Musée. Le Maire de la Commune, Mr Piselli, présent a souligné l’importance de ce Conseil scientifique. Dès juin, le musée accueillera, dans le cadre d’une session organisée par le Ministère de la Culture, 45 stagiaires. Le 24 juin, Max Piselli, maire de Draguignan et Mr Falzon, Délégué général de la Fondation des Pays de France (crédit Agricole), inaugurent les nouvelles salles : accueil et bibliothèque.
Expositions :- La SOIE DE LA GRAINE AU TISSUS – Tony CARDELLA, peintre Provençal.
1990, après l’inauguration de l’accueil, il reste à agrandir celui-ci pour recevoir dans de bonne conditions les visiteurs et notamment les groupes (manque de sanitaires). De même il faut aménager différents bureaux, en photothèque, diapo-thèque, sonothèque et archives, pour recevoir la documentation qui s’accroit en permanence. De nombreuses réunions avec les différents partenaires, Municipalité, Département, Région, Etat, aboutiront à la validation du projet d’agrandissement de l’accueil et de l’aménagement de la cour.
Expositions :
– « La vie quotidienne en Provence au Moyen-Age », en collaboration avec le laboratoire d’archéologie médiévale d’Aix en Provence.
– Le Carnaval de Mohringen, présenté par le Musée de Tuttligen.
– Moulins de France, organisée avec l’association des amis des moulins.
De même le Musée sera présent dans de nombreuses manifestations.
1991, suite à l’octroi d’une subvention du Conseil Général, la Municipalité poursuit l’aménagement des salles spécialisées pour la conservation des documents : photos, diapositives, affiches, enregistrements sonores, récoltés lors de nos enquêtes. Des meubles spéciaux (acquis avec une subvention de la DRAC) protégeront, ces précieux témoins du patrimoine. Août, visite du Directeur de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, celui-ci souhaitant que la réflexion d’aménagement aille au- delà du moyen terme, pour présenter un projet le plus ambitieux possible. Ce même mois, le musée recevait son 50000 e Visiteur, une jeune fille, qui recevra des mains de Mr Piselli de nombreux cadeaux, par la même occasion il remettra à Mr Fattori, cheville ouvrière du Musée, en signe de remerciement et d’encouragement la médaille d’argent de la ville. Le 6 novembre, une réunion organisé par Mr Piselli, réunie les principaux acteurs : Conseil Général Etat, Région, Commune, Association, pour boucler le financement de l’aménagement de la cour.
A des fins promotionnelles, l’Association souscrit auprès de la poste un contrat pour que le courrier partant de Draguignan, reçoive une flamme représentant le logo du Musée. Octobre, participation au mois des musées, forte affluence et point fort, un aïoli clôturait cette manifestation. Pour répondre aux besoins du musée, visites guidées, surveillance, rangement etc. en plus de agents communaux mis à la disposition, le personnel s’étoffe avec le recrutement de 5 CES et un emploi associatif.
Expositions :
– Le Costume Populaire Provençal, réalisé en collaboration avec le Rode de Basse Provence
– Faune locale, avec l’aide du musée municipal d’Hyères.
1992, suite à l’accord de tous les partenaires sur le financement des travaux de couverture d’une partie de la cour et de l’agrandissement de l’accueil, et la prise de décision par le Conseil Municipal, en janvier, cette année sera réservée au dépôt du permis de construire et l’étude définitive par Mr Claude architecte. Lors des travaux de démolition de la rue juiverie, Mr Fattori , avait sauvé un four de boulanger en pierres de taille du XVIII siècle, de la destruction, avec l’espoir de le reconstruire au musée. Un accord avec le LEP de Draguignan a permis d’entamer son remontage. A noter, plusieurs stagiaires de la faculté d’Aix et Nice ont été reçus au Musée.
Exposition : EAU Profane EAU Sacrée, réalisée avec les étudiants du laboratoire d’ethnologie de la faculté de Nice.
1993, les travaux d’agrandissement de l’accueil et de la cour ont débutés en septembre. En Octobre, les Directeurs et secrétaires généraux réunis en congrès à Toulon sont venus en Dracénie pour visiter le musée et s’informer sur le montage financier de cette structure. Création au Musée de la Route Historique des Hauts lieux de Provence avec pour objet la promotion des châteaux, sites, et monuments du Var. Dans la Chapelle, en décembre, installation de la Foire aux Santons.
Expositions :
– L’Eglise et son Environnement, organisé par le laboratoire d’archéologie Médiévale Méditerranéenne CNRS.
– L’Outil Retrouvé, exposition dans la chapelle des œuvres de Paul Teulade.
– Tissus et Costumes du Guatemala., dans les vitrines du Hall d’entrée.
– Passions de bergers, magnifique exposition réalisée par le Musée dauphinois, présentée dans la chapelle.
1994, Les travaux d’aménagement de la cour sont bien avancés ainsi que l’agrandissement de l’accueil. Profitant de la présence des entrepreneurs, l’Association prendra sur son budget, le nettoyage de la cave, enlèvement des gravats, démolition de l’ancienne chaudière et enlèvement des quatre cuves à mazout, ainsi que le cimentage du sol, ceci permettant plus tard d’aménager cet espace avec la cuve à vin qui se trouve in-situ. Idem pour la petite cour :- toiture pour recevoir les alambics et aménagement de l’ancien vestiaire, pour y loger un pressoir de grande taille. Trophées de la Qualité Var Accueil, organisé par le comité départemental du Tourisme, le Musée des ATP, sera nominé manquant de peu le premier prix.
Octobre 1994, le Conseil Municipal, prend la décision de recruter un Conservateur.
Expositions :
– Demeures du Vin, Histoire du Var, réalisée avec le concours de l’ADAC (Conseil Général), elle raconte l’Histoire des coopératives viticoles du Var de leur naissance à nos jours.
– L’atelier du Tonnelier, exposition dans la vitrine du Hall d’entrée en complément de l’exposition sur les caves coopératives et montrant cette acquisition avec l’aide du FRAM (Région).
– Transport et Emballage ; la fabrication des contenants, en osier ou bois, qui vont permettre le transport des marchandises, notamment les primeurs. Rôle important de la compagnie PLM, dans le développement du maraîchage.
1995, Inauguration, le 24 février, des travaux de l’accueil et couverture de la cour. De nombreuses personnalités étaient présentes pour cet événement exceptionnel, qui donnait au Musée une nouvelle dimension. Le Préfet du Var, Mr Falco Président du Conseil Général, Mr Pirelli maire de Draguignan, le Directeur régional des affaires culturelles, des députés, conseillers généraux et autres. Les nombreux éloges prodigués par ces personnalités, démontraient la nécessité de ces agrandissements et confirmaient que « ce musée est le plus beau de France ». Le personnel s’accroit avec la mise à disposition d’un employé municipal (ouvrier d’état) très qualifié, ce qui va permettre d’assurer une restauration des objets, machines agricoles, afin de les présenter au public dans les meilleures conditions. Changement de Municipalité, le nouveau Maire Mr Martin, participera avec quelques adjoints aux travaux du Conseil Scientifique, il confirmera son souci de voir se développer le Musée. Il donne également son accord pour la réalisation de chambres pour l’accueil de stagiaires. Novembre, inauguration de l’atelier de distillerie (Don de Démaria, bouilleur de crus), et d’un abri présentant un grand pressoir. Ces travaux ont été réalisés et financés par l’Association.
Expositions :
– feu Profane, feu sacré. Réalisé avec les étudiants en licence d’ethnologie de la faculté de Nice, cette grande exposition, présente le feu découvert à la préhistoire, qui donnera naissance à la civilisation avec la maitrise de cet Elément.
– Voyage de noce. Cette exposition dans le Hall, nous fait découvrir le voyage de noce de deux Dracénois en 1913, au travers de clichés collectés par l’association.
1996, Cette année commence bien pour Y FATTORI, créateur du Musée et son conservateur depuis. Il obtient le « YOYO d’OR » trophée attribué par le journal « Var Matin » à la personnalité Dracénoise de l’année. Le Chef d’Agence justifiera ce choix : « pour récompenser ce brillant conservateur d’un musée des ATP de toute beauté… ce beau musée, réalisé avec tant de goût, c’est vingt ans de ta vie…..). Juillet, le musée reçoit Mme VAILLANT chargée de mission de la Direction des Musées de France, venue accompagnée par Mme BECK de la DRAC, pour inspecter le Musée, les vitrines, les salles de documentations et les réserves, ceci dans le cadre de la réalisation d’une nouvelle tranche de travaux muséographiques. En Effet si en 1995 la couverture de la cour est réalisée, reste encore toute la muséographie à mettre en place. Travaux : une petite pièce (20 m2) donnant sur la rue, en très mauvais état (toiture et sol défoncés) a été restauré par les services municipaux, l’association a pris en charge l’aménagement muséographique, pour le transformer en atelier de cordonnier, ajoutant ainsi au parcours muséal, une activité importante du Var. Réserves : l’acquisition de matériel agricole ou industriel étant nécessaire, pour enrichir le musée, nous avons sollicité le Maire Mr Martin pour la construction d’un grand hangar apte à recevoir ces gros volumes. Palme du meilleur accueil : Le Comité Départemental du Tourisme depuis plusieurs années organise une campagne « Qualité-Accueil », le Musée a obtenu le premier prix dans la catégorie musées, ceci venant récompenser l’engagement des personnels. Mr Fattori est sollicité par la commune de Salernes, pour apporter son concours et ses conseils dans la perspective de la création d’un musée de la céramique, Mlle Allione, employée de l’association aura la responsabilité des enquêtes et des collectes. La commune d’Ampus sollicitera l’Association dans le cadre d’un projet de musée de la truffe. Expositions : Cuisine Sauvage, réalisée à partir d’une enquête ethnologique d’un étudiant Dracénois. Elle met en évidence le recours de nos anciens à la nature pour prélever des aliments que celle-ci offre et qui aujourd’hui sont totalement oubliés.
Expositions:
– Collections, Collectionneurs : réalisée avec la participation de collectionneurs Dracénois, ceci pour montrer la passion exprimée pour tel ou tel thème et rendre hommage a ces passionnés qui participent à la conservation des témoins du passé.
1997, Appartement pour l’accueil des chercheurs. Des travaux d’aménagement d’une partie du dernier étage, ont été réalisés par la municipalité avec le concours de l’ANPE et de l’AFPA dans le cadre d’un chantier d’insertion. Le Musée peut ainsi offrir aux étudiants, 3 chambres, 1 salle de bains ,1 grande salle pour travailler, et un coin cuisine totalement aménagé. Aménagement de la galerie machines. L’Etat et les Collectivités Locales ayant répondu favorablement aux sollicitations de l’Association, les travaux muséographiques ont commencé. Cette mise en situation du gros matériel agricole donnera au visiteur une approche plus réaliste de son utilisation. Une allée pavée facilitera la circulation au milieu de cet espace. Une acquisition importante viendra enrichir le Musée. Mr Giraud domicilié à Cuers proposera à l’Association la vente d’un moulin, après expertise, celui-ci s’avérera être un « moulin à tan », pièce unique (aucun musée possédant son équivalent).L’Association avec l’aide du FRAM et l’accord de la DMF a pu l’acquérir.
Expositions :
– Ouvrages de Dames. Cette exposition a été l’occasion de présenter un volume important de pièces vestimentaires que de nombreux donateurs ont confié à l’Association, et montrer ce savoir-faire quotidien, notamment la broderie.
– La Glace, production et commerce important en Provence au 18 éme siècle, riche en glacières de production (dans nos montagnes de Canjuers et de la Ste Baume) et de stockage au sein ou près des villes. L’évolution de la production industrielle (usines).
1998, Aménagement muséographique de la galerie machine se poursuit, l’espace est divisé en quatre zones, une petite « restanque » plantée de vignes et le matériel correspondant à cette activité, avec reconstitution d’un puits en pierres sèches. Un autre espace pour présenter le matériel de battage. Une grande berge recevant le gros matériel de vinification, les charrettes, grosses charrues, et dépiqueuses. Enfin des engins agricoles liés aux récoltes de céréales. Four à bois du XVIII ème siècle. Profitant de la présence des maçons, l’Association a financé le remontage des pierres du four dans les conditions identiques. Le moulin à Tan acquis l’année précédente est installé dans la cour, sous un auvent (poutres de bois et tuiles anciennes, avec la reconstitution du sol identique à son ancien emplacement. Ces travaux sont totalement financés par l’Association. Acquisition d’un foudre très imposant, logé dans une cave d’un ancien évêché, démonté et réinstallé par des tonneliers, dans la cave du Musée. Téléthon : Profitant du remontage du four, il était important de vérifier son bon fonctionnement, l’Association a proposé, pour cette manifestation, la fabrication de pains, avec deux objectifs, reverser les gains au téléthon et avoir une animation pédagogique pour les écoliers. Ce fut une réussite, quelques boulangers dracénois ont participés à cette activité et fait cuire plus de 500 pains dans les meilleures conditions, le four se comportant comme à son origine. Documentation –Photothèque : Le Crédit Agricole soutient actif de l’Association, a enrichi notre fonds, par le mise en dépôt de 8000 diapositives. Recrutement d’un conservateur signature d’une convention entre la Municipalité de Draguignan et le Conseil Général.
Expositions :
– Dans le Hall, CORSI D’ANTAN, une collecte sur ce sujet ayant fourni de nombreux documents : affiches, documents d’archives, photos et cartes postales couvrant les années 1900 à 1960,il était normal de le restituer au public, montrant ainsi l’évolution de ces manifestations ludiques au cours des décennies.
– Dans la chapelle, LES COMMUNIANTS, notre fonds s’étant grandement enrichi au par l’apport de costumes, d’accessoires, d’images, diplômes et de nombreuses photos de présenter cette cérémonie religieuse qui était très importante dans la société rurale et montrer son évolution.
Janvier 1999, lors de la présentation des vœux, Mr Martin, maire de Draguignan, a décerné devant les personnalités et un large public, la médaille de la ville à 8 personnes dont Y.Fattori. « Distinction au titre de votre travail et votre dynamisme au sein du Musée des ATP, contribuant ainsi à l’essor de la vie culturelle et au renom de la Ville de Draguignan ». Travaux : Réserves extérieures, l’accroissement de dons de matériel lourd et encombrant, avait conduit l’Association à intervenir auprès du Maire pour avoir un grand local susceptible de recevoir dans de bonnes conditions ces machines. La réponse a été favorable, mais des impératifs techniques ont retardés cette construction. Ce Matériel est provisoirement stocké Chapelle de l’Observance. Accueil, l’ancienne banque utile pour l’accueil du public dans le petit local, était devenu obsolète et peu pratique avec la création du grand hall d’accueil et l’ouverture de la boutique, l’Association à procédé à son remplacement par un vaste bureau, offrant une grande surface de travail et image plus conviviale. Une ouverture avec un grand vitrage permet depuis l’accueil d’avoir une vue sue le grand prssoir installé dans la petite cour. Un chantier jeunes organisé par les services municipaux va permettre de dégager les greniers (gravats, cloisons) permettant d’accroître le stockage. Emploi Jeunes : Le musée ayant besoin de compétences pour développer des activités émergentes , recherches de nouveaux publics, médiateur, nous avons sollicité la Commission Départementale qui a répondu favorablement. L’Association a pu recruter le premier avril deux jeunes pour occuper ces postes. Recrutement d’un conservateur (mi-temps) , celui-ci est effectif au 1er septembre, Mme Fromont aura en charge au Musée des ATP, le volet conservation. Au niveau du département un suivi des musées sollicitant l’aide du conseil Général. Exposition : L’Olivier en Terre Varoise . cette exposition offre un panorama complet sur l’oléiculture dans le Var, l’histoire de l’olivier depuis l’antiquité jusqu’à nos jours, les variétés, la culture, la taille, les maladies, la cueillette, les moulins à huile et a recense, leur fonctionnement, leur évolution. l’huile :son transport, sa conservation , son utilisation.
2000, Travaux : La Municipalité, comme prévu, a construit au parc communal un hangar de 190 m2, pour entreposer les gros objets, principalement agricoles ou industriels. La surface étant rapidement comblée il faudra envisager la construction d’une mezzanine. Four de boulanger, aménagement de la pièce, sise devant le four, par un chantier jeunes, en enlevant un lavoir inutile. Rénovation du bâtiment annexe ou se trouve l’atelier de restauration, dans le cadre d’un stage de formation organisé par le GRETA. A l’intérieur séparation en deux grandes pièces (atelier et future salle d’expositions), à l’extérieur réfection des façades. Jardin : dans le cadre d’un projet global des jardins de la ville, une première étape a permis de supprimer les grands platanes qui étaient totalement creux , présentant un danger réel. Plantation d’un olivier millénaire à l’occasion de la fête des olivades. Recrutement d’une dessinatrice sur un emploi ADAC, ceci permet au musée d’effectuer de nombreux travaux ( relevés , dessins pour catalogue, affiches, illustration de fiches pédagogiques, etc..). Informatique : L’Association avait déjà un équipement informatique pour la gestion des documents et de la bibliothèque, celui-ci étant peu performant, elle a sollicité l’aide de la DRAC, de la Région, du Département, pour faire l’acquisition d’un équipement de qualité. Suite aux réponses favorables, le musée set en possession de 2 gros ordinateurs, scanner imprimante, graveur, etc… et de nombreux logiciels qui autorisent la saisie de la bibliothèque , des fiches d’objets, des photos et la préparation des expositions. Exposition – Céramique Varoise, exposition en 44 panneaux et de nombreuses vitrines proposant une promenade historique à travers la production varoise, de l’antiquité( néolithique ancien) à l’époque moderne en passant par le Moyen-âge, le XVII ème siècle et la production de la tomette de Salernes. Dans le Hall, petite exposition sur le travail du cuir (chaussures) à Tutligen, ville jumelée avec Draguignan, anciennement lieu important de cette activité économique. Téléthon animation conviviale et pédagogique autour du four de boulanger, fabrication de 1400 pains et récolte de 16900 francs pour une bonne cause.
2001, les bâtiments du Musée sont passés dans le giron de la Communauté d’Agglomération. L’Association possédant un bail, n’a pas de problème majeur, sauf que les petits travaux et les dépannages assurés par la Commune devront faire l’objet d’une convention avec la Ville. Travaux : L’association a effectué l’aménagement d’une mezzanine dans le hangar mis à notre disposition par la commune. La structure métallique a été fabriqué par une entreprise de serrurerie, le montage et le parquet réalisé par les agents techniques du Musée. Les dons et acquisitions d’objets étant importants, l’association effectue chaque année des investissements dans des étagères ou placards. En prévision de l’arrivée de 1200 poterie, c’est deux salles avec 60 m2 qui ont été préparées. Caves, la réfection par les services municipaux de l’accès, de l’électricité a permis l’agencement des caves et offrir ainsi au visiteurs deux nouvelles salles, avec la présentation de la cuve en bois du XVIIIème, la cuve à vin maçonnée (in-situ) et tout le matériel de vinification. Cette année des dons importants sont venus enrichir nos collections : De nombreuses machines pour la fabrication de chaussures venant d’une importante usine dracénoise. Un atelier de torréfaction, fonctionnant à Draguignan de 1939 à 1948 Un atelier complet de Forgeron- Maréchal-ferrant, installé à Vidauban. Recrutement d’une jeune diplômée, comme agent de développement des public, emploi nécessaire pour la promotion du Musée et l’animation auprès du jeune public. Téléthon cette année forte progression , 1800 pains recette 23723 frs.